L’euthanasie est un sujet qui suscite de vifs débats, tant sur le plan éthique que juridique. La loi Falorni, visant à légaliser l’euthanasie en France, n’échappe pas à cette règle. Même les libéraux, généralement favorables à une plus grande liberté individuelle, peuvent hésiter à soutenir cette loi. Quels sont donc les arguments qui pourraient les faire douter ?
C’est ce que nous allons tenter d’explorer dans cet article, en abordant les différentes facettes de cette question complexe et sensible.
Loi Falorni sur l’euthanasie : une atteinte aux principes libéraux de liberté et responsabilité
En tant que libéral, je m’oppose fermement à la loi Falorni sur l’euthanasie. Cette loi, en imposant l’aide à mourir aux établissements médico-sociaux, viole les principes fondamentaux de liberté et de responsabilité qui sont chers aux libéraux. De plus, elle transfère injustement les conséquences matérielles et financières des choix individuels à la collectivité. Bien que la possibilité légale de recevoir ou donner une “aide à mourir” ne contrevienne pas directement à ces principes, sa mise en œuvre pose un problème majeur.
En effet, si un individu choisit de se donner la mort, et si un autre accepte de l’y aider, il est essentiel que ce soit fait librement et que chacun assume pleinement ses décisions.
Les zones d’ombre de la loi Falorni : manipulation mentale et violation de la liberté de conscience
La loi Falorni soulève des préoccupations majeures, notamment en ce qui concerne la manipulation mentale, l’abus de confiance et la contrainte insidieuse. Les experts s’interrogent sur la capacité de la loi à garantir une décision libre et éclairée de la part des patients souhaitant recourir à l’aide à mourir.
De plus, l’article 14 de la loi, qui oblige tous les établissements médico-sociaux à offrir l’aide à mourir, est vivement critiqué. Cette obligation pourrait violer la liberté de conscience et d’opinion des responsables d’établissements, notamment ceux qui se rattachent à des religions ou courants de pensée opposés à l’euthanasie.
Le coût de l’euthanasie pour la collectivité et la restriction de la liberté professionnelle
La loi Falorni impose à la collectivité de supporter les frais liés à l’aide à mourir, y compris les séances d’accompagnement psychologique pour ceux qui administrent la substance létale. Cette charge financière, résultant d’un choix individuel, est jugée inacceptable par certains.
Par ailleurs, la loi interdit aux professionnels de santé pratiquant l’euthanasie de facturer des dépassements d’honoraires. Cette restriction est perçue comme une atteinte à leur liberté de fixer le prix de leurs services, surtout pour un acte aussi délicat.





